ROCK MEMORIES
Sexe, drogue, rock stars, serial killer, et président…
Pourquoi il ne faut pas donner de guacamole à Kurt Cobain ?
Du lait et des poivrons rouges à David Bowie ?
Qui, de Harry Nilsson, Keith Moon ou John Lennon, a pissé sur la console de mixage pendant que John Lennon enregistrait l’album ‘‘Rock’n’Roll’’ ?
Et Phil Spector était-il vraiment chirurgien ?
Autant de questions auxquelles répond Swan, narrateur créé par le dessinateur Olivier Boscovitch et l’auteur Marc Dolisi.
Personnage énigmatique, Swan a passé un pacte avec le Diable du rock. Swan est là depuis que le rock existe, il était partout, tout le temps là, il a tout vu, il raconte et montre en images pour la première fois des histoires incroyables mais vraies.
Les dizaines de millions de fans du rock ont entendu parler de ces histoires délirantes, mais il n’y a aucune image pour en attester, juste le témoignage des principaux protagonistes.
Il était temps de montrer ces histoires qui finissaient par s’apparenter à de fascinantes légendes urbaines, obscurs objets du désir, moulins à fantasmes, déformées et amplifiées par un contagieux bouche à oreille.
L’exposition
Organisée et conçue par François Darmigny (photographe et commissaire d’exposition) avec les auteurs de la BD éponyme, l’exposition “Rock Memories” dévoile des planches à tirage limité et des œuvres originales. Différentes installations présentent également des objets faisant écho au scénario, parfois ces pièces ont été prêtées par les antiquaires, disquaires, galeristes, marchands…du Marché Dauphine.
Les auteurs
Olivier Boscovitch a sept ans quand ses cousines ados l’initient aux Eagles, à Supertramp, Boney M et aux Rolling Stones. Un an plus tard, c’est une chanson de ces Sataniques Majestés qui va lui filer le virus du binaire : balade tirée de l’album ‘‘Black and Blue’’, ‘‘Fool to Cry’’, avec les miaulements de Jagger sur les accords chaloupés du Fender Rhodes, marque le gamin.
Plus tard, élève en rupture, il laisse son imagination divaguer sur les silhouettes androgynes de Jagger et Bowie, adhère à la morgue de Johnny Rotten et décide de mettre son don pour le dessin au service de ses passions : le rock, le punk, l’électro.
Flyers, direction artistique et clips pour David Guetta, Bob Sinclar, Pedro Winter ou le guitariste de Rush, chroniques graphiques dans des magazines, les performances d’Olivier enluminent depuis une trentaine d’années l’évolution d’un genre musical majeur.
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Marc Dolisi se souvient de ses premiers disques.
À huit ans déjà, ‘‘Between the Buttons’’ dont son frère aîné s’est débarrassé pour ne pas trahir les Beatles ; puis ‘‘Cosmos Factory’’ qui tourna à l’usure sur le mange-disque ; pareil pour ‘‘Abraxas’’, ‘‘In the Court of the Crimson King’’, ‘‘Idlewild South’’, ‘‘Aladdin Sane’’ et ‘‘Led Zep III’’…
Ça ne s’oublie pas. Même si, en grandissant, ses oreilles se sont ouvertes dans un joyeux pot-pourri sur Coltrane, Miles, Bach, Sibelius, Ligeti, John Lee Hooker, Arvo Pärt, Sam Cooke, Magma, William Orbit… la liste ressemblerait au bottin.
Piètre musicien, il a lâché les claviers de son piano pour ceux de son Mac. A dirigé des magazines dont ‘‘VSD’’ et écrit plusieurs romans et biographies avec, souvent, la musique comme personnage principal, dont Joe Strummer et Charlie Watts. À venir : un roman sur les derniers instants de Sam Cooke.
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L’éducation rock de François Darmigny enfant s’est faite à la vitesse des frères Lumière. Il passe en quelques mois d’Elvis et Eddie Cochran à Led Zeppelin, Lou Reed, The Who, Pink Floyd et Neil Young.
Neil Young qu’il photographie lors de son concert à Annecy le 31 août 1982. François a 18 ans et il travaille pour ‘‘France Soir’’. Avec l’aplomb de la jeunesse, François monte sur scène sans y être invité pour immortaliser de près le ‘‘Loner’’. Il se fait dégager sans ménagement par un agent de sécurité, mais y retourne. Peu après, il fait la une du quotidien avec Téléphone.
Depuis, François est devenu un photographe réputé. Le photographe préféré de Johnny Hallyday, Charles Aznavour, Dave Stewart et d’une myriade d’autres personnalités avec lesquelles s’est tissé un lien qui relève autant de ses qualités artistiques qu’humaines.
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Informations pratiques
Exposition ‘‘Rock Memories’’
ouverte jusqu’au 22 décembre 2024
samedi et dimanche de 11h à 18h
Gratuit
Parution de la BD le 3 octobre aux éditions Erick Bonnier/label Encre Rock